Sandra Le Grand: «En entreprise, les clichés ont la vie dure» #la journée des femmes – 08 mars 2020
Sandra juge que la situation des femmes évolue dans le bon sens même s’il reste beaucoup à faire.
LE FIGARO. – Après avoir créé Canal CE, vous récidivez avec Yapuka, est-ce particulièrement difficile d’entreprendre lorsque l’on est une femme?
Sandra LE GRAND. – Monter une entreprise réclame beaucoup d’énergie quel que soit l’entrepreneur. Mais une femme fait face à une complexité supplémentaire, celle de devoir mener de front sa vie d’entrepreneure, s’occuper de sa famille, élever ses enfants, faire tourner sa maison… Je rajouterais qu’être perçue aussi performante qu’un homme peut être perturbant! C’est en train de changer avec les jeunes générations et je m’en réjouis.
Le regard des partenaires de l’entreprise est-il a priori différent à l’égard des femmes créatrices d’entreprise?
Je ne le crois pas, en revanche une entrepreneure n’a pas le même comportement que les hommes et cela a des incidences sur les relations avec les partenaires. Quand un objectif ne nous semble pas atteignable, nous le disons sans nous emballer. Nos business plans sont souvent plus réalistes que ceux des hommes, ce qui peut avoir par exemple un impact sur une levée de fonds, ou sur les ambitions commerciales de la société que nous dirigeons. D’ailleurs, seules 12,5% des start-up ayant levé des fonds en 2018 étaient dirigées par des femmes.